Thomas Roeland avait une dizaine d'années quand il est monté pour la première fois dans le clocher de l'église Saint-Christophe, à Tourcoing. “J'étais à la fois apeuré et fasciné. C'est là que tout a commencé.” “Tout”, c’est sa passion pour les cloches. Leur son, leur histoire. Le jeune musicien aime apprendre et raconter l'histoire de chacune d’entre elles. “Chacune est unique. Celles de Sainte-Catherine, à Lille, me tiennent à cœur. Il y en a notamment une, datant de 1403, qui est classée et a besoin d'être restaurée. J'adorerais l'entendre sonner.” Aujourd'hui, Thomas est en apprentissage pour devenir carillonneur. Sur les dix ans de formation, il lui en reste deux à effectuer avant de devenir lui aussi carillonneur titulaire de la Collégiale Saint-Piat, en binôme avec Jean-Francis Mulier, actuel carillonneur titulaire. Un instrument qu’il apprécie particulièrement. “Il est très très beau. C’est le seul carillon anglais de France, ce qui le rend unique.” Ses cours de carillon se déroulent à Tourcoing, la ville où il a grandi. “J'attends que ma formation soit terminée pour être titulaire et donner plus de concerts. Et puis, peut-être devenir prof.” Car, comme il le souligne, le carillon peut s’apprendre à tout âge, à part pouvoir monter au clocher, il requiert uniquement une bonne dextérité des mains et des pieds. Des concerts, Thomas en a déjà donnés. À Seclin, avec Jean-Francis Mulier, mais aussi dans d'autres villes comme Dijon par exemple, où il se rend une fois par moi. “Il y a une quarantaine de carillons manuels dans toute la France. Les carillonneurs, c'est comme une grande famille. On accepte toujours de se recevoir.”
Thomas aime beaucoup improviser lors des représentations. Des morceaux classiques, d'autres écrits spécifiquement pour carillon ou du jazz. “On peut aussi faire des duos avec des carillons ambulants ou un saxophone par exemple.”
Carillonneur et futur campaniste
Il y a 4-5 ans, ce Tourquennois d'origine découvre le carillon de Seclin. “Je suis venu voir Jean-Francis Mulier qui me l'a fait découvrir. Il m'a dirigé vers l'Office de Tourisme qui m'a proposé de m'occuper des visites. Seclin c'est ma deuxième maison.” Quand le chantier de rénovation de l'instrument débute, le jeune homme prend contact avec Paschal Art Campanaire, l'entreprise en charge du chantier. “Je voulais voir le chantier et je les ai appelés. Ils avaient une opportunité d'embauche et cherchaient quelqu'un de passionné.” En CDD jusqu'en décembre, son contrat devrait déboucher sur un CDI. “Je suis technicien. Je vérifie que tout va bien, fais en sorte que les cloches soient toujours aptes à sonner.” Un prolongement de son apprentissage de musicien car “tout bon carillonneur doit s’intéresser aux cloches et à leur histoire”.
Vous souhaitez visiter le carillon ? Rendez-vous les 28 octobre, 25 novembre et 9 décembre à partir de 10h. Tarif : 5 €. Réservation obligatoire. Toutes les infos sont sur notre site internet ou celui de Seclin Mélantois Tourisme.
