Les élèves de Durot à la découverte du monde fascinant des pigeons voyageurs et des colombophiles
Une soixantaine d’élèves de CM1 et CM2 issus de 3 classes de l’école élémentaire Durot, dans le quartier de Burgault, ont traversé la ville, le 10 février, pour faire connaissance avec le monde extraordinaire des colombophiles et de leurs pigeons voyageurs. Cette rencontre aussi poétique qu’instructive a eu lieu au siège des sociétés colombophiles seclinoises, au cœur du parc de la Ramie.
L’idée est venue en décembre dernier, lors de l’intervention d’Eugène Poorteman, Président des sociétés de Seclin, et de ses amis colombophiles, au sein de l’école Durot. « Les enfants avaient écrit des messages de soutien aux soignants de l’hôpital, et nous avions introduit ces messages dans les bagues des pigeons. Comme tous les pigeons voyageurs, ils sont revenus chez nous, dans leur pigeonnier, et nous avons transmis ces messages à la mairie, qui les a adressés à l’hôpital. Les enfants étaient tellement ravis que les enseignantes ont proposé de venir poursuivre ici leur découverte du monde des colombophiles et des courses de pigeons », relate Eugène, qui a toujours aimé transmettre sa passion aux plus jeunes.
Avec Rachel, le bébé pigeon !
Mission parfaitement réussie le 10 février ! Eugène et ses bénévoles avaient imaginé toute une mise en scène parfaitement adaptée aux enfants. Il avait amené un bébé pigeon de 5-6 jours à peine, qu’il a bagué (sa carte d’identité, en somme) devant les enfants, ébahis et fascinés ! Ce sont même les enfants qui ont baptisé le pigeonneau ou plutôt « la pigeonnette » du doux prénom de Rachel. Chaque élève a également reçu une plume en cadeau… et clou du spectacle : le conte poétique écrit et lu par Jean-Robert Roy, ancien Président de la société de Phalempin, assisté dans son exposé plein de saveur par son épouse Annie, enseignante à la retraite.
« J’ai écrit l’histoire du « Gros Bleu » en 1981, justement pour transmettre cette passion colombophile aux enfants », expliquait Jean-Robert, après avoir conté la naissance du pigeonneau, les 4 semaines de nourrissage par ses deux parents, la séparation et l’apprentissage de l’envol, et bien sûr la métamorphose en véritable voyageur, capable de faire 500 km entre 50 et 130 km/h selon la force du vent, afin de retrouver son pigeonnier !
Le pigeon, héros de guerre !
Autre pan passionnant de l’histoire des pigeons voyageurs : leur rôle pendant la Première Guerre Mondiale, raconté par Annie Roy : « le pigeon voyageur était le seul moyen de communication sur le front en 14-18 et de nombreux soldats ont été sauvés grâce aux messages délivrés aux officiers ». A tel point que le pigeon voyageur, véritable héros de guerre, a reçu la médaille de la nation !
Autres épisodes encore plus méconnus : « les prises de sang étaient transportées par les pigeons entre l’île d’Yeu et l’hôpital de Grandville, car c’était plus rapide que les moyens de transport humains. » De même, des pigeons voyageurs étaient dressés pour repérer des naufragés en mer grâce à leur vue extrêmement perçante !
La visite s’est achevée du côté des paniers d’enlogement des champions de vitesse et de distance, dont les concours se déroulent d’avril à août. Les enfants de l’école Durot ne sont pas près d’oublier ce voyage dans le monde merveilleux des pigeons voyageurs !
Contact colombophiles : 06.49.89.76.19.
